Dépistées et traitées précocement les grandes dysmorphoses ont plus de chances d'être traitées sans avoir recours à la chirurgie
Les indications sont les suivantes :
- Cas sévères dépistés précocement ou aggravés par la croissance lorsque les traitements orthodontiques et orthopédiques classiques n’ont pas permis d’obtenir un résultat suffisant. Il faut alors attendre la fin de la croissance pour intervenir.
- Cas sévères consultant en fin de croissance ou à l’âge adulte.
L’orthodontiste va se charger d’aligner les dents pour permettre au chirurgien maxillo-facial de repositionner les maxillaires. Sans une coopération étroite aucune correction satisfaisante ne sera possible.
L'étroite coopération de l'orthodontiste et du chirurgien maxillo-facial est la garantie d'un bon résultat.
Ces interventions sont remboursées par la Sécurité Sociale.
Le chirurgien pourra intervenir sur le ou les maxillaires déformés de manière tridimensionnelle. Par exemple il pourra avancer une mâchoire inférieure trop courte lorsque la position des dents est également affectée (ostéotomie d’avancée mandibulaire), modifier simplement la forme d’un menton fuyant ou proéminent (génioplastie), réduire une mâchoire inférieure qui a trop grandi provoquant un menton en galoche (ostéotomie de recul mandibulaire), corriger un sourire gingival en remontant le niveau des incisives et du maxillaire supérieur (impaction maxillaire), élargir un maxillaire étroit (disjonction maxillaire chirurgicale), etc…
Le repositionnement est maintenu par de petites plaques d’ostéosynthèse vissées qui s’intégreront à l’os et n’auront pas besoin d’être enlevées.
La douleur qui peut s’en suivre est facilement contrôlée par les médicaments antalgiques.

Elles rétablissent les fonctions masticatoires et améliorent l'esthétique du visage et des dents.
Il n’existe aucune cicatrice externe. Les incisions sont situées à l’intérieur de la bouche.
La chirurgie orthognathique se pratique sous anesthésie générale en clinique privée ou milieu hospitalier.
Les études ou l’activité professionnelle peuvent en général reprendre au bout de 3 ou 4 semaines.


Références bibliographiques
- L'OSTEOTOMIE BIMAXILLAIRE DYNAMIQUE :"LA NOUVELLE DONNE OCCLUSALE" - Michel AUDION (NICE), Yves DARMON (ORANGE) - L'ORTHODONTIE FRANCAISE - Vol. 58 1988
- L'AMNESIE PROPRIOCEPTRICE ET LA SIDERATION MUSCULAIRE DANS L'OSTEOTOMIE BIMAXILLAIRE DYNAMIQUE OU "LA NOUVELLE DONNE OCCLUSALE". - Michel AUDION (NICE), Yves DARMON (ORANGE), P.J. SOULIE (ORANGE) - L'ORTHODONTIE FRANCAISE - Vol. 60 1990